Guide d'achat pour les 205 GTi et 205 CTi

Dates clés :

• 1984 : sortie de la 205 GTi 1.6 L 105 ch. Elle était équipée en standard d'une instrumentation haut de gamme avec compte-tours, indicateur de pression d'huile, de température d'huile et d'eau, les jantes alliages de 14" avec les pneumatiques taille basse (185/60), la décoration extérieure (spoiler avant, jupe arrière, longues-portées, élargisseurs d'ailes, baguettes de protection latérales larges avec liseré rouge...), les sièges semi-baquets à l'avant en Velours flocké noir et rouge avec le rebord en Velours côtelé noir, la moquette rouge, banquette rabattable par moitié, les vitres teintées, un volant 2 branches siglé GTi.
  Les options se résument au pack électrique (verrouillage centralisé et lève-vitres avant électriques), aux peintures vernies (Blanc Meije et Rouge Vallelunga), à la peinture noire et à la peinture métallisée : Gris Futura (gris clair) et Gris Graphite (gris foncé).
  
• 1985 : modification du graphisme des compteurs de vitesses et sortie du kit PTS (PEUGEOT TALBOT Sport portant la puissance à 125 ch), apparition du toit ouvrant panoramique en option.
  
• 1986 : en mars 1986, apparition de la 205 GTi 1.6 L 115 ch, en plus des 205 GTi 1.6 L 105 ch. Apparition du cabriolet : la 205 CTi.
  

  La 205 CTi 1.6 115 ch de 1986

• 1987 : sortie de la 205 GTi 1.9 130 ch. Suppression de la 205 GTi 1.6 105 ch. Le volant est désormais gainé de cuir.
  Elle reçoit en plus, par rapport à la 205 GTi 1.6, le pack électrique, une sellerie en drap Ramié spécifique, un volant cuir (tant réclamé) et les jantes 15" (pneus en 185/55).
  On peut aussi noter un changement du pommeau du levier de vitesse : plus arrondis et arborant une grille pleine et polie (au lieu d'une "incrustée").
  Pour finir : la glace des longues portées devient transparente et le réflecteur jaune ( au lieu de l'inverse sur les millésimes précédents), le combiné d'instruments change également.
  
  

  Sellerie en drap Ramié (semi-cuir optionnel) sur 205 GTi 130 ch		Pommeau de 205 GTi 115 ch
  		Pommeau de 205 GTi 130 ch

  
  

  1984-1986	1987-1992

  
  La première série (de 1984 à 1986, donc 205 GTi 1.6 uniquement, toutes les 105 ch, et les premières 115 ch) est du type glace jaune et réflecteur blanc.
  La deuxième série (de 1987 à 1992) est du type glace transparente et réflecteur jaune.
• 1988 : restylage intérieur (nouveau tableau de bord et nouveau garnissage (Drap à côtes sur la 205 GTi 1.6) et léger restylage extérieur (rétroviseur extérieur, bequet arrière, hayon...). Apparition de la direction assistée et de la réfrigération en option.
  
  

  Bequet phase 1 (avant 1988)	Bequet phase 2 (après 1988)	Rétroviseur phase 1 (avant 1988)	Rétroviseur phase 2 (après 1988)
  Réfrigération optionnelle

• 1989 : aucune modification.
• 1990 : modificastion des selleries des 205 GTi et 205 CTi (Velours Quartet noir et rouge sur toutes, semi-cuir de série sur 205 GTi 1.9, sellerie cuir Ouragan en option sur 205 GTi). Modification de la grille de la boîte de vitesses : passage de la BE1/5 à la BE3/5 .
  
  

  Sellerie des 205 GTi 115 ch AM90	Sellerie des 205 GTi 130 ch AM90
  Sellerie cuir Ouragan optionnelle sur 205 GTi

  
  
• 1991 : restylage extérieur (nouveaux clignotants avants et nouveaux feux arrières type 309-405). Plastique gris foncé. Apparition de 2 teintes métallisées supplémentaires : le Bleu Miami et le Vert Sorrento (avec intérieur assorti en vert ; intérieur optionnel sur les 205 GTi noires et grises). ABR optionnel, bruiteur d'oubli des feux de série sur 205 GTi et 205 CTi, plip de série sur GTi 1.9 L. Capote électrique de série sur 205 CTi et sellerie cuir en option.
  
  

  		avant 1991
  		après 1991

  
  

  205 GTi 130 ch Bleu Miami	205 GTi 130 ch Vert Sorrento

  
  

  Photos d'un intérieur vert
  Velours Quartet noir et vert
  Contre-porte avec moquette verte	Moquette et surpiqures du soufflet de levier de vitesses vert

  
  Apparition de la série limitée à base de 205 GTi 130 ch : la 205 GTi Griffe. Elle est bardée d'options (sellerie cuir intégrale, direction assistée, ABR, peinture métallisée Vert Fluorite) et est pourvue d'une présentation intérieure/extérieure spécifique (jantes alliages gris anthracite, liseré autour de la caisse gris, moquette et contre-portes gris perle, grille du pommeau de levier de vitesses vert, surpiqûres des sièges, du soufflet de pommeau de levier de vitesses et du volant vert.
  
  

  205 GTi Griffe

  
  
• 1992 : aucune modification.
• 1993 : arrêt de la 205 GTi 115 ch pour ce millésime. Il reste en stock certaines 205 GTi 1.9 130 ch qui seront écoulées jusqu'en octobre 1992. Après, le moteur fut catalysé et ne délivrait plus que 122 ch, avec présentation modifiée (moquette grise, contre-portes redessinées). Catalysation de la 205 CTi en adoptant un nouveau moteur de 1.9 L 105 ch.
• 1994 : fin des 205 GTi et 205 CTi.

Identification :

Pour identifier le type de 205 GTi ou 205 CTi à laquelle on a affaire est assez simple. Tout d'abord, contrôlez le numérie de série inscrit sur la carte grise.

	Le numéro 1 représente le numéro de série frappé à froid.
	Le numéro 2 représente la plaque constructeur où l'on retrouve le numéro de série.

Pour les modèles avant 1988, c'est indiqué de la manière suivante : VF3 741 V WW Y XXXXXXXX.

VF3 représente le constructeur, ici PEUGEOT.
741 est le début du type mine pour la 205 avant 1988.
V représente le type de carrosserie, les 205 GTi étant des 3 portes, on doit trouver la lettre C. Les 205 CTI utilisent la lettre D.
WW représente la fin du type mine en désignant le moteur : 66 pour les moteurs 1.6 L (105 ch ET 115 ch) ; 86 pour les moteurs 1.9 L.
Y représente l'année modèle : E pour 1984 ; F pour 1985 ; G pour 1986 ; H pour 1987.
XXXXXXXX représente le numéro de série.

Exemple : VF3 741 C 86 H 12345678 représente une 205 GTi 130 ch de 1987.

Pour les modèles à partir de 1988, ce système est abandonné mais le principe est le même : c'est toujours indiqué d'une manière similaire :
VF3 20 V WWW XXXXXXXX mais la lettre identifiant le millésime est abandonnée (TRES dommage).

VF3 représente le constructeur, ici PEUGEOT.
20 est le début du type mine pour la 205 après 1988.
V représente le type de carrosserie, les 205 GTi étant des 3 portes, on doit trouver la lettre C. Les 205 CTI utilisent la lettre D.
WWW représente la fin du type mine en désignant le moteur : B62 ou B62/2 pour les moteurs 1.6 L ; D62 pour les moteurs 1.9 L de 130 ch, DK2 pour les moteurs 1.9 L de 122 ch et DF2 pour les 1.9 L de 105 ch.
XXXXXXXX représente le numéro de série.

Exemple : VF3 20 D DF2 12345678 indique qu'il s'agit ici d'une 205 CTi catalysée à moteur 1.9 L de 105 ch.

Ensuite, pour identifier que le moteur corresponde bien au type mine, il y a la petite plaque d'identification moteur monté au dessus de l'alternateur.

	La plaque avec le numéro de série du moteur et la plaque d'identification se trouve dans le cercle rouge.
	Sur la plaque de gauche, il y a le numéro de série du moteur. Sur celle de droite, il y a le type moteur.

NB : les 205 GTi Griffe n'ont pas de numéro spécial permettant de la distinguer d'une autre 205 GTi 130 ch. Et il est bien évident que si vous trouvez une 205 GTi Griffe en 1.6 L, c'est une belle bidouille !!

A vérifier : ci-joint un fichier traitement de texte sur les conseils d'achat : téléchargez-le (32 Ko)

EXTERIEUR :

La 205 GTi peut présenter de fissures dans la rainure au-dessus des vitres latérales arrières mais il ne doit pas y avoir de cloques de rouille. De plus, la ou les fissures ne doivent faire toutes la longueur de la rainure car sinon la caisse a beaucoup travaillé.

NB : Toutes les 205 3 portes présentent ces fissures : il s'agit d'un replis de tôle (pavillon replié sur les montants arrières) où un joint a été fait, donc de la peinture sur un joint se craquelle au bout d'un certain temps. L'ajout de barres anti-rapprochement est laissé au choix de la personne mais cela ne freine l'apparition de ces fissures.

En revanche, la caisse ne doit pas être dessoudée au niveau de la jonction entre l'aile arrière et le plancher. Cela traduit soit une utilisation intensive, soit des amortisseurs trop rigides par rapport à la caisse.

Les 205 sont des voitures modernes et ne doivent pas rouiller excepté sur les premiers millésimes (l984-l985) et à des endroits précis comme sur le hayon, dans les passages de roues arrières voire avants. Cependant, les petits accros de carrosserie (angle inférieur des portières et autres) rouilleront s'ils ne sont pas réparés.

Attention aux éléments plastiques, s'ils manquent ou s'ils sont en mauvais état, le prix du neuf est élevé, et ils sont rares (en bon état) en casse. A titre indicatif, il faut compter 75 € pour les 4 plaquettes neuves "GTi" et "l.6" (ou "1.9").

Les accrocs sur les bords des jantes sont fréquents, vérifiez l'étendu des dégâts. De plus, le vernis peut se décoller.

La qualité de la peinture n'est pas un modèle du genre, surtout sur les teintes non métallisées, comme le blanc, le rouge, et même les teintes métallisées : si elles n'ont plus le brillant du neuf, c'est que la voiture a dormi dehors.
Courantes sont les 205 GTi qui ont été repeintes... On peut néanmoins en trouver les traces : regardez les joints de portières, du hayon, des vitres arrières et aussi tous les plastiques extérieurs (extenseurs d'aile, baguettes latérales, logos, pare-chocs, etc.). Soulevez la banquette arrière, puis la moquette.

Sinon, dans le coffre, de l'humidité peut apparaître, notamment à cause du tapis sous le skaï : dans la tôle du coffre, il y a 4 ergots en plastique pour éviter que le tapis / skaï ne bouge. Ces ergots, lorsque vous les enlevez, laisse apparaître un trou et c'est par ces trous que l'eau peut passer. Cela peut également provenir du joint du hayon, des joints des vitres arrières latérales (ou de leur mauvais réglage).
De plus, les phares peuvent laisser rentrer de l'humidité par le joint entre la glace et le corps du phare. A ce moment-là, le phare est à changer, soit par un neuf (65.40 €) soit par un d'occasion avec le risque d'avoir le même problème 15 jours après…

L'étanchéité n'est pas non plus l'un de ces points forts, mais une fois encore, une voiture bien entretenue ne pose pas de problème : un peu de lubrifiant silicone et le tour est joué.
Si la voiture dispose du toit ouvrant, les 2 joints d'étanchéité au niveau de la poignée du toit ouvrant peuvent fuir après une dizaine d'années de bons et loyaux services.
La solution n'est pas chère : les changer et en prendre une paire de neufs chez PEUGEOT, pour moins d'un euro, vous aurez de nouveau un toit ouvrant étanche.
Pour le changer, il faut un tournevis plat (un petit) pour faire sauter les caches des 2 vis et un tournevis cruciforme pour démonter la poignée.

Sur la 205 CTi, l'étanchéité n'est pas aussi efficace que les cabriolets actuels, mais plus qu'un petit raodster anglais des années 50.

INTERIEUR

Attention à l'état intérieur de la voiture. Bien entretenu, tout l'intérieur (sellerie, tableau de bord, moquette, etc.) doit résister au moins 200.000 km.

Le défaut chronique est bien entendu le bourrelet côté portière de l'assise (surtout du siège conducteur) dont la mousse se désagrège lentement (Bon point pour PEUGEOT : la mousse est biodégradable, non polluant pour l'environnement..?)

La sellerie des premières 205 GTi 1.6 L se montre très fragile : le tissus se déchire au niveau des renforts latéraux. Les sellerie suivantes et celles des 205 GTi 1.9 L se montrent plus résistantes dans le temps.
Mais, vers les 150.000 km, faire refaire les mousses du dossier et de l'assise peut être un bon investissement.

N'hésitez pas à tout tester dans l'habitacle : tout doit marcher (vitres électriques, verrouillage centralisé, climatisation, éclairage du tableau de bord, lunette arrière chauffante, etc.).
Passé les 200.000 km, certaines connexions peuvent être oxydées mais cela montre que la voiture a couché dehors.

La jauge à essence est chroniquement imprécise, mais une fois habitué à son focntionnement, on sait quand refaire le plein. En revanche, le voyant, lui, est fiable.

MOTEUR

Les moteurs de la gamme XU (ceux équipant les 205 GTi) sont réputés (et sont) indestructibles, pour peu qu'ils bénéficient d'un entretien normal.

En revanche, certains accessoires peuvent lâcher comme le démarreur, l'alternateur, le radiateur, 1'embrayage : ce n'est pas japonais mais ça n'a pas une durée de vie limitée non plus...

La plupart des blocs atteignent 200.000 km sans frais important s'ils ont été bien conduits et ménagés à froid.

Mais ne faites pas de petites économies : l'huile se change régulièrement, faites le filtre à huile en même temps, pensez aux liquides de freins et de refroidissement, ainsi qu'à la courroie de distribution, faites la courroie d'accessoires en même temps (vu que tout est déposé) et surtout le galet tendeur. Inspectez, ou faites inspecter, la pompe à eau : si elle fuit, ça serait bête de tout démonter à nouveau pour tout changer...

Le train arrière peut poser des problèmes sur les autos qui ont servies : les roulements des bras peuvent prendre du jeu, ce qui se traduit par des bruits lorsque le train travaille ou lorsque les roues arrières commencent à avoir un carrossage négatif (façon R8 Gordini). A changer dès que les bruits apparaissent sous peine de devoir changer les roulements et leur axe.
Des faiblesses dans le train avant peuvent arriver, vers 150.000 km, notamment si la voiture a été cravachée.

La direction assistée a pu poser des problèmes au niveau du vérin d'assistance, donc à contrôler.

Au niveau des petites faiblesses du moteurs (aussi bien en 1.6 L qu'en 1.9 L), on note des caprices de démarrage : module amplificateur d'allumage, démarreur usé, tiroir d'air additionnel, débitmètre, prise d'air sur le circuit d'injection, mauvais contact sont autant de pistes possibles...
Les à-coups à bas régime et les pbs de ralenti sont chroniques, on ne peut les éliminer complètement mais on peut les amoindrir : utiliser de l'essence de station-service (contient nettement plus d'additifs que celle de supermarché), contrôler régulièrement l'état des bougies, changer en temps et en heure le filtre à essence et le filtre à air. L'état des silentblocs joue aussi sur les à-coups. On a pu identifié certaines causes : des rapports de boîte et de pont assez courts, des supports moteurs élastiques, une coupure d'injection nette à 1500- 1600 tr/min, etc.
Vérifier l'état des soufflets de cardans, mal protégés...

Le refroidissement (comme les durits et le radiateur) peuvent fuire à partir d'un certain temps.

Concernant les amortisseurs, on peut tabler sur une durée de vie d'environ 100.000 km suivant l'usage : une 205 GTi qui ne fait que de l'autoroute aura une suspension qui durera plus longtemps que celle qui roule sur les départementales défoncées du fin fond de la France.

Les plaquettes de frein s'usent assez rapidement : 20.000-30.000 km, suivant l'usage. Les disques de frein avant sont à changer vers les 100.000 km (sauf si l'on tient compte des indications données par les revues d'entretien et de réparation).
Les disques de frein arrière (sur les 205 GTi 1.6 L à A.B.R. et les 205 GTi 1.9 L) se changent rarement mais les plaquettes de frein durent dans les 200.000 km. Concernant les tambours de freins, les dépoussiérer souvent et regarder l'état des garnitures tous les 80.000 km. En fait, il faut plus contrôler les fuites de liquide de frein au niveau des cylindres de roues.

Si une erreur subsistait ou si une précision manquait, n'hésitez pas à m'en faire par : Alexandre SEMONSUT
Il y aura bientôt de prochaines mises à jour et améliorations, soyez patient.